Endométriose et alimentation : une approche naturelle pour réduire l’inflammation
L’endométriose touche environ une femme sur dix en âge de procréer. Cette maladie gynécologique, longtemps méconnue, est aujourd’hui mieux identifiée, bien que ses mécanismes exacts restent complexes. Douleurs pelviennes, règles abondantes, troubles digestifs ou fatigue chronique : ses symptômes peuvent sérieusement impacter la qualité de vie.
Outre les traitements médicaux ou chirurgicaux, l’alimentation s’impose comme un levier complémentaire pour atténuer les douleurs, réguler l’inflammation et soutenir le corps dans cette lutte silencieuse. Explorons ensemble les grands principes d’une alimentation adaptée à l’endométriose.
Comprendre l’endométriose : une maladie inflammatoire et hormonodépendante
L’endométriose se caractérise par la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus, souvent dans la cavité pelvienne, parfois sur les intestins ou les ovaires. Ce tissu, sensible aux hormones, saigne à chaque cycle menstruel, provoquant des inflammations, des adhérences et des douleurs chroniques.
On sait aujourd’hui que cette maladie est étroitement liée à l’inflammation chronique et à un déséquilibre des œstrogènes, deux axes sur lesquels l’alimentation peut intervenir de manière douce mais efficace.
A savoir : l’endométriose touche près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes, source OMS 2023.

Le rôle de l’alimentation anti-inflammatoire
Adopter une alimentation anti-inflammatoire ne guérit pas l’endométriose, mais peut aider à réduire la fréquence et l’intensité des douleurs, améliorer le confort digestif et renforcer l’énergie globale.
Plusieurs études ont montré une corrélation entre une alimentation riche en graisses saturées, en sucres raffinés et en produits transformés, et l’aggravation des symptômes de l’endométriose.
À l’inverse, certains aliments possèdent des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et hormonorégulatrices précieuses.

Aliments à privilégier : vos alliés au quotidien
Voici les grandes familles d’aliments à inclure régulièrement dans votre assiette :
🍇 Fruits rouges et légumes colorés
Riches en polyphénols, antioxydants puissants, ils aident à lutter contre le stress oxydatif. Myrtilles, framboises, betteraves, carottes, épinards… variez les couleurs !
🐟 Poissons gras et oméga-3
Le saumon, le maquereau, les sardines sont riches en oméga-3, reconnus pour leur action anti-inflammatoire. À consommer 2 à 3 fois par semaine.
🌱 Huiles végétales de qualité
Privilégiez l’huile d’olive vierge extra, l’huile de colza ou de lin, riches en acides gras insaturés protecteurs.

🥦 Légumes crucifères
Brocolis, choux, radis noirs… contiennent des composés qui favorisent l’élimination des œstrogènes en excès via le foie.
🍚 Fibres et céréales complètes
Elles soutiennent le transit intestinal et contribuent à l’équilibre du microbiote, souvent altéré dans l’endométriose. Riz complet, flocons d’avoine, légumineuses…
🧄 Épices anti-inflammatoires
Le curcuma (associé au poivre noir), le gingembre ou l’ail frais apportent une touche savoureuse et de véritables bienfaits.

Aliments à limiter (ou à évaluer avec une diététicienne)
Certaines catégories d’aliments peuvent accentuer l’inflammation ou perturber l’équilibre hormonal :
Les sucres rapides et produits ultra-transformés, qui stimulent l’insuline et favorisent l’inflammation.
Les acides gras trans, présents dans certaines margarines, snacks industriels ou plats préparés.
Les produits laitiers et le gluten, qui peuvent provoquer des réactions digestives ou immunitaires chez certaines femmes (à adapter individuellement).
L’alcool, souvent inflammatoire et perturbateur du foie, organe clé dans la régulation hormonale.
Les perturbateurs endocriniens présents dans certains contenants plastiques ou produits non bio.

Le rôle du microbiote et du foie dans l’équilibre hormonal
Une flore intestinale diversifiée et un foie fonctionnel sont essentiels pour détoxifier les œstrogènes et limiter leur recirculation dans l’organisme. Une alimentation riche en fibres, en aliments fermentés (kéfir, miso, choucroute crue) et en antioxydants favorise cette synergie digestive et hormonale.
Une prise en charge globale, individualisée et bienveillante
L’endométriose ne se résume pas à une liste d’aliments « bons » ou « mauvais ». Chaque femme a un parcours, une sensibilité digestive, une intensité de symptômes différente. Un accompagnement nutritionnel personnalisé, mené avec douceur et progressivité, permet de construire une alimentation durable, adaptée à son mode de vie et à ses besoins.
L’approche nutritionnelle peut aussi intégrer la gestion du stress, du sommeil et du rythme hormonal, pour un mieux-être global.

⚠️ Important
Cet article est informatif et ne remplace pas une consultation médicale. En cas d’endométriose diagnostiquée ou suspectée, parlez-en à votre médecin ou gynécologue. L’accompagnement diététique vient en complément, dans une démarche globale de santé.
👩⚕️ Besoin d’un accompagnement nutritionnel personnalisé ?
Je vous propose des consultations diététiques adaptées à vos besoins, en cabinet à Metz ou à distance. Mon approche est progressive, bienveillante et pensée pour vous aider à mieux vivre avec l’endométriose grâce à une alimentation ciblée, respectueuse de votre quotidien.
N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus ou prendre rendez-vous.
Sources
- Inserm – Dossier sur l’endométriose
- HAS (Haute Autorité de Santé) – Recommandations et guide de l’endométriose
- EndoFrance – Association de lutte française contre l’endométriose
- Définition Endométriose – OMS